Gaz de schiste, où en sommes-nous ?
Le gaz de schiste divise. Si certains pays n’ont aucun remords à exploiter ce gaz, d’autres, dont l’Europe, cherchent encore une solution non polluante. Ceux qui sont pour l’exploitation voient le gaz de schiste comme l’énergie d’avenir, les « anti-schiste » estiment que cette énergie fossile ne représente pas le long terme par rapport aux énergies renouvelables. Il est difficile, de se faire un avis sur la question tant chaque camp apporte des arguments qui contredisent ceux de l’autre camp. On ne sait plus qui dit la vérité et qui ment. Petit rappel donc, pour savoir où nous en sommes en ce qui concerne le gaz de schiste.
Les pays qui exploitent le gaz de schiste à l’heure actuelle
On peut parfois avoir l’impression que la France est le seul pays à ne pas exploiter ses réserves de gaz de schistes. Pourtant, la plupart des pays sont au même stade puisque seuls quelques pays exploitent pour le moment leur réserve. En effet, le plus gros producteur de gaz de schiste sont pour le moment les Etats-Unis. C’est l’un des seuls pays à produire du gaz de schiste avec le Canada. Cependant, de plus en plus de pays semblent s’y intéresser et ont lancé des projets pour étudier une éventuelle exploitation de leur réserve de gaz de schiste. C’est notamment le cas de Chine, de la Russie, de l’Algérie, de l’Afrique du Sud ou de l’Australie. Néanmoins, dans tous ces pays, et même aux Etats-Unis et au Canada, le sujet divise.
En Europe
Pour le moment, aucun pays européen n’exploite le gaz de schiste. Cependant, plusieurs pays s’y intéressent. D’ailleurs, des pays comme le Royaume-Uni ou la Pologne espèrent pouvoir exploiter leur ressource prochainement. La plupart des pays européens sont favorables à des études pour trouver des procédés d’extraction moins polluants que ce qui se fait actuellement.
A ce niveau, la France est en retard puisqu’elle n’autorise pour le moment aucune recherche en matière de gaz de schiste.
Energie d’avenir ou déjà dépassée ?
Ceux qui sont pour l’exploitation du gaz de schiste voient cette énergie comme une révolution. Elle permettrait de créer de nombreux emplois, des richesses et d’être moins dépendant des pays producteurs de gaz. Le gaz de schiste représente donc pour eux l’avenir. A l’inverse, les opposants estiment qu’il s’agit d’une bulle spéculative sur le point d’éclater et que le gaz de schiste n’est en rien une énergie d’avenir, mais une énergie fossile dont l’exploitation fait des ravages sur l’environnement que ce soit en terme de pollution ou de l’augmentation du risque de séismes. Ils misent donc sur les énergies renouvelables.
Idem pour les estimations de réserves de gaz de schiste dans le monde. Il est impossible pour le moment de savoir quelles sont les réserves réelles du gaz de schiste que ce soit en France ou dans la plupart des pays. Seuls les Etats-Unis ont une bonne estimation.
Dans tous les cas, l’engouement a légèrement diminué du fait de la baisse des prix du gaz, mais aussi à la forte demande en eau que demande pour le moment l’exploitation du schiste, ainsi qu’à une rentabilité finalement pas si élevée qu’espérée.